La magie de Noël ou presque

Ce matin, je me suis réveillée avec la pression de la to-do-list. Faut dire, j’ai mis le paquet pour ce vendredi : faire tout ce que je n’ai pas eu le temps de faire cette semaine plus bien avancer les cadeaux de Noël plus passer à la pharmacie plus les lessives (cf mon post du 5/12) plus réceptionner cette bon sang de livraison Chronopost qui m’a déjà bloquée hier de 8h à 18h (sympa, les plages horaires du paléolitique !).

Alors voilà, je me retrouve avec une charge mentale de malade. Je me sens tendue, stressée, sous pression… Un éclair de lucidité surgit néanmoins au milieu de mon brouillard : « Mon Emma, tu t’es chargée la barque à fond, dis donc ! Ecoute, il y a deux chemins : soit tu fonces dans le faire et tu termines la journée frustrée et sur les rotules, potentiellement avec plein d’obstacles sur ta route. Soit tu commences par prendre soin de toi. Tu sais, quand tu dis en coaching aux personnes que l’énergie est créatrice et que selon qu’on en prend soin ou pas, on ne vit pas la même journée… tu te souviens ? » Je freine mes chevaux intérieurs. J’attrape mon journal, j’allume une bougie, je m’assieds et je prends mon stylo.

J’entre en contact avec moi. Revenir au corps, toujours dans ces cas-là. Je sens une tension dans mes globes oculaires. Il y a des élancements dans mes gencives du haut et cela bouillonne dans mes mâchoires du bas (colère, rage même…). Mes trapèzes sont noués. Mon souffle est plus court. Mon plexus est contracté, en creux (peur de ne pas y arriver). Mon ventre gargouille. Mes pieds sont froids. Je parcours mon corps en prenant simplement note, sans chercher à modifier. Peu à peu, je sens néanmoins que cela s’allège.

J’observe alors mes pensées. Quel tintamarre !
Madame Zen essaye de se faire entendre : « Lâche-prise, Emma, relativise ».
Mais Monsieur Action tente de prendre le pouvoir : « Go, go, go, Emma. Allez ! Vite ! Coche des cases dans cette to-do-list ».
Pendant ce temps-là, Monsieur Jugement-Blasé souffle insidieusement : « De toute façon, chaque année, c’est pareil, le mois de décembre arrive et tu stresses, tu stresses, tu stresses, et au final, le 24/12, tu y arrives et tu te dis que ce n’était pas si difficile et que l’année prochaine, ce serait bien que tu stresses moins. Et ça fait des années que ça dure. »… Il est pas sympa, celui-là…
Soudain, sur une bouffée de colère rageuse, Monsieur Rebel fait son apparition : « Si c’était moi, on s’offrirait des clémentines. J’aime pas la société de consommation. »
Madame Spirituelle prend alors la parole : « Et on se concentrerait sur l’Esprit de Noël, le sacré, le partage, les chants, la lumière au cœur de la nuit… ».
Au final, Madame Coupable conclut : « Quel bazar… on ne peut pas dire que tu impulses la paix et la joie, là… ».

Bref, moi qui postais hier sur l’accueil des émotions, eh bien, je suis en plein travaux pratiques aujourd’hui… comme par hasard  Je vais rester au contact et m’apporter plein de douceur.

Je vous embrasse.

Crédit photo : Mathieu Horn

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