Le vent, les tempêtes, les vagues, les feux, les inondations… Ces premiers jours de 2018 furent placés sous le signe du déchainement des éléments comme autant de rappels à l’humilité et à l’amour envers la nature qui nous entoure.
J’ai aussi assisté pendant ces premiers jours de janvier à plusieurs scènes tristement emblématiques de l’état de désespoir et de violence de pans de notre tissu social. Un premier jour, dans une banque dans laquelle j’étais venue déposer un chèque, un homme, sans doute avec de gros soucis financiers, s’est mis à hurler de rage, au bord d’en venir aux mains avec les employés. C’était assez impressionnant dans ma petite ville relativement tranquille. Un autre jour, au centre des impôts, une femme qui devait elle aussi avoir de gros problèmes, s’est mise tellement en colère qu’elle en est venue à jeter des sorts sur les membres du personnel !
Il me semble que notre capacité à rester centré au milieu des tempêtes de toutes sortes sera de plus en plus déterminante. Avant tout, nous avons besoin de continuer d’apprendre à bien prendre soin de nous. N’oublions jamais que la fatigue fait le lit de nos émotions perturbatrices (colère, agressivité, angoisse, coup de blues…). Fonctionner sur la réserve n’est jamais un bon calcul. Sachons faire passer notre repos et les autres besoins de notre corps (repas, soins…) en priorité absolue chaque fois que nécessaire. C’est la base à assurer.
Il y aura malgré tout des moments où nous serons malmenés et où notre océan émotionnel tournera à la houle. J’ai donc envie de partager avec vous en ce début d’année quelques lignes de conduite que j’essaye de cultiver lorsque cela m’arrive. J’espère que cela pourra vous être utile.
- Accepter ces passages, ils sont normaux et inévitables, les chemins de vie en sont émaillés. Acceptons-le d’entrée de jeu. Acceptons-le vraiment.
- Respirer, respirer, respirer, encore, encore et encore, respirer en conscience pour juguler les bouffées d’émotions perturbatrices et débloquer les sensations pénibles dans le corps.
- Bouger, marcher, courir, danser… quand le mental s’emballe revenir au corps. Cela permet de s’oxygéner, d’évacuer les énergies toxiques, de changer d’état d’esprit et de relativiser.
- Etre bienveillant avec soi et ne pas se juger, plus nous prenons le temps d’accueillir nos ressentis pénibles, plus nous offrons un regard tendre et bienveillant à notre enfant intérieur malmené, plus nous traverserons cette tempête sans y laisser trop de plumes.
- Observer ce qui se passe en nous, cela peut être en méditation sinon en faisant une pause et en posant son attention à l’intérieur de nous sur notre respiration, nos sensations (corps) et nos émotions (coeur). En prendre note sans chercher à les modifier. Personnellement, j’utilise depuis plusieurs années les CD d’entraînement à la pleine conscience de Christophe André (lien en bas de page).
- Savoir que cette tempête intérieure est une sorte d’illusion, elle a l’air bien réelle jusque dans nos cellules certes, mais elle est comme un film catastrophe que l’on regarde dans une salle de cinéma. Si nous nous souvenons que nous sommes dans une salle de cinéma en train de regarder un film, cela va déjà un peu mieux.
- Avoir confiance dans la vie. Les tempêtes finissent toujours par s’arrêter. Et un jour, on se réveille tout étonné dans un matin serein d’aube des temps.
Avec toute mon âmitié,
Emmanuelle
Lien : http://christopheandre.com
PS : si je devais focaliser sur une seule chose, car au coeur des tempêtes, il vaut mieux souvent faire une chose avec persévérance que papillonner, ce serait RESPIRER 🙂
Emmanuelle,
Je vous remercie de ce partage qui résonne avec clarté en moi.
Vous donnez une “liste d’outils” concrète, utile pour vivre en être humain tous les jours de notre vie.😊
Merci🙏✨😁✨
Merci pour votre retour, Maryse, et pour votre visite sur le blog qui me fait très plaisir.