J’avais rendez-vous ce matin avec une personne que j’accompagne en coaching. Partir de chez moi avec ma besace et aller dans Paris fait toujours vibrer ma fibre nomade et mon amour de l’improvisation. Après la séance, je me suis dit que j’avais bien travaillé. Alors, au lieu de repartir le nez dans ma liste de choses à faire, j’ai écouté l’impulsion et je suis allée marcher dans mon ancien quartier. C’était émouvant, des années que je n’y avais pas remis les pieds. Des boutiques avaient changé, d’autres étaient demeurées les mêmes…
Un peu plus tard, m’est venue l’idée de déjeuner avec mon mari. Un coup de fil et zou, quel bonheur de se retrouver de façon imprévue.
Pendant mon trajet retour, l’envie d’écrire est montée, mais en arrivant à la maison, quelques lessives m’attendaient telles des sirènes tapies dans leur grotte. J’ai dû tenir la barre pour conserver mon cap et naviguer vers mon ordinateur. Trop de fois, j’ai fait passer les obligations devant les élans et me suis retrouvée frustrée en fin de journée. Pas question ! Les lessives se feraient. Plus tard.
Comme il est bon de se dégager des culpabilités, des obligations, de la liste de tout ce que l’on n’a pas fait et de tout ce que l’on a à faire. Cela donne le sentiment de vivre, tout simplement. Et j’ai souvent observé qu’après ces moments, j’avance sur plein de choses en un temps record, précisément parce que je me sens nourrie et heureuse. Quelle est votre expérience, les amis ?
Crédit photo : Mathieu Horn