Ne plus se sentir bien dans l’ancien, chercher à mettre au clair ses aspirations pour la suite, traverser des peurs et du doute, ne pas se sentir encore la force d’assumer ses nouvelles envies… J’ai connu ces phases lorsque j’étais est en transition et je vois beaucoup de personnes les vivre aussi. Voici des clés qui m’ont aidée à cultiver la confiance pendant ces périodes.
« Dans la vie, il faut faire ce que l’on aime »
A quatorze ans, mon grand-père fut placé manu militari en tant qu’apprenti-boulanger alors qu’il rêvait d’être mécanicien dans l’aviation. A quarante ans, il fit une reconversion pour devenir ouvrier dans une usine et se rapprocher un peu de son rêve de mécanique. Les changements de voies à cette époque n’étaient pas chose commune, on avait souvent un métier pour la vie. J’ai toujours entendu mon grand-père dire : « Dans la vie, il faut faire ce que l’on aime » et cela m’a toujours portée. A mon tour de vous le dire aujourd’hui.
« Chaque être humain porte en lui le germe d’un rôle professionnel ou social à jouer »
Je suis intimement convaincue que chaque être humain porte en lui le germe d’un rôle professionnel ou d’une fonction sociale (aidant, bénévole, mère de famille…) dans lequel il pourra à la fois exceller et s’épanouir tout en voyant ses besoins matériels pourvus.
Nous avons tous en nous dès le départ ces graines de talent. Malheureusement, elles sont souvent ignorées ou contrariées lorsqu’elles tentent de sortir de terre. Parfois, on demande à des graines de cèdres de devenir des chênes, et forcément, cela ne marche pas très bien.
A l’âge adulte, ces graines sont toujours là dans notre terre intérieure des décennies plus tard, et c’est à nous, en toute autonomie, de les réveiller, de les reconnaître et de les arroser.
Lorsque je sens une graine vibrée chez quelqu’un, je lui fais miroir pour qu’elle en prenne conscience et qu’elle commence à en prendre soin et à lui offrir une place dans sa vie. Nos graines de talents sont faites pour devenir des arbres qui nous nourriront de leurs fruits.
« On ne fait pas pousser plus vite les carottes en leur tirant dessus »
S’orienter vers ce qui fait profondément sens pour nous nécessite un rythme qui n’a rien à voir avec le rythme trépident dans lequel souvent nous vivons. Une transition de vie se vit au rythme d’une gestation, pas d’une course. Certains jours, les choses avancent et se clarifient. D’autres jours, c’est le silence, comme une terre en hiver, rien de visible à l’extérieur et pourtant, dans les profondeurs de notre humus intérieur, la vie se prépare.
Si vous êtes à bout d’énergie, il peut être bon d’envisager une étape de vie qui vous permette déjà de retrouver du souffle, de prendre soin de vous, de faire le point et de laisser la vie et les envies refleurir.
« Les passages de transgression sont inévitables »
Dans les transitions, nous nous retrouvons à certains moments à devoir transgresser des interdits, des croyances… C’est comme négocier les rapides d’une rivière en kayak : plus on a peur d’être renversé, plus on cherche à contrôler, plus on se crispe et plus on souffre. En cultivant le lâcher-prise, nous cessons de lutter avec le courant de la rivière de la vie, nous nous laissons porter tout en veillant à notre direction. Lorsque le passage se termine, car tout passe, nous en sortons indemnes et renforcés. Quel bonheur de découvrir peu à peu sa vérité et d’oser l’assumer de plus en plus dans le concret. C’est ce que je vous souhaite de tout mon cœur.
Que vous ayez déjà vécu ces passages ou que vous soyez en plein dedans, je serais heureuse de lire vos commentaires.
Bien à vous, Emmanuelle Horn
Crédits photos : Pixabay, banque d’images libres de droit
Merci de ce que vous nous écrivez. Ces paroles sont à intérioriser, à relire et à méditer…à vivre.